Le Weekend dernier, on est allés en voiture de la Rochelle à l’île de de Ré, il faut une heure pour rejoindre la plage du bout. C’est une île encore presque sauvage et vu qu’on est en novembre, on n’a pratiquement pas vu de touriste. Aucun plastique sur les plages désertes.
Il faisait plein soleil, plus de 20 degrés et un ciel bleu parfait. On a marché jusqu'au phare des baleines au Nord sur la plage de la Conche. Conche signifie Bassin naturel qui constitue le second réservoir d'un marais salant. La fleur de sel de l'Ile de Ré est très connue, et va très bien avec la moutarde à la rose. 🙄
Didi s’est écorchée les papattes sur les milliers de coquilles d’huîtres de la grande plage, mais elle a sacrément apprécié de renifler les algues et les tomates de mer.
Très bizarres les tomates de mer, ce sont des anémones qui sont jolies lorsque leurs longs filaments sont déployés sous l’eau. Elles se recroquevillent et ressemblent à des tomates toute lisses à marée basse. Il faut dire que les marées sur l’Ile de Ré sont connues pour être très, très basses, il nous a fallu près de 30 minutes de marche sur les rochers mis à nu par la marée pour atteindre les premières vagues.
Les tomates me rendent un peu nostalgique à cause de mon incorrigible instituteur de père qui faisait souvent des expériences pour distraire ses élèves. Il avait lu quelque part que si on en coupe une en quatre, on se retrouve avec quatre tomates vivantes. Magique. En Algérie, on avait fait un énorme aquarium à la maison (enfin papa a fait l'aquarium, moi je n'ai servit que d’assistante pour tenir les panneaux de verres pendant l'assemblage, en priant pour qu’elles n’explosent pas quand on l'a rempli d'eau). On avait plein de choses vivantes de toute sorte
dans cet aquarium qu’on ramassait en faisant de la plongée en tuba les weekends : des vers tubulaires marins (très chouettes, des concombres de mer (moches) un crabe (enragé, qui sortait parfois de l’aquarium et donnait des frayeurs à ma grand-mère), une petite rascasse (avec épines empoisonnées), plein de crevettes (qui pédalent à tout allure comme si elles marchaient dans l'eau)…. et une énorme tomate de mer. J’adorais mettre mon doigt au milieu de la tomate parce que ses tentacules étaient pleines de minuscules crochets qui se plantent dans la peau (c’est comme ça qu’elles attrapent les petits coquillages pour les manger), ça ne fait pas mal du tout mais c’est une sensation assez rigolote, un peu rapeuse. La pauvre 😪. Ce jour fatal, on a donc sorti notre tomate pour la couper en quatre. Seulement ce n’était pas si facile (elle était plutôt gluante hors de l'eau), et on s’est soudain tous deux sentis très mal car on ne savait pas trop ce que pouvait sentir la pauvre tomate, la douleur existe-t-elle pour les tomates de mer ? Alors on s’est effectivement retrouvés avec quatre petites tomates vivantes qu'on a replongées délicatement dans l'aquarium. Mais après ça je n'osais plus leur faire le coup du doigt dans les tentacules sans grosse culpabilité. Alors au lieu de ça, je caressais parfois un peu leur peau gluante.
Apparemment ça se mange les tomates de mer, mais à cause du traumatisme, on n’a jamais essayé.
Pour ne pas se faire trop arnaquer sur les prix, on a acheté des quiches chez un traiteur à la Rochelle avec un framboisier en dessert, et juste payé pour un café à St Martin sur le port et regardé les bobos passer.
Prochain arrêt : Cognac !
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